Il y a des jeux vidéo qui se forgent une légende parfois étrange et pas forcément fondée. C’est le cas avec Rygar sur NES, dans sa version européenne PAL. Ce dernier a toujours eu pour réputation dans le domaine du retrogaming d’être impossible à terminer. Pourtant, vous découvrirez à la fin de cet article que cette affirmation est fausse. Toujours est-il qu’au-delà de ces détails, Rygar reste un excellent jeu d’aventure/action.
Un monde semi ouvert : particularité intéressante pour l’époque
La composition des terres d’Argool
Rygar NES rompt avec la version arcade « Legendary Warrior ». La mouture Nintendo met à disposition un système beaucoup moins linéaire, basé sur la visite de plusieurs contrées. Rygar NES est divisé en 10 stages reliés entre eux. Garloz est pour ainsi dire le hub principal, à partir duquel la majorité des zones d’Argol sont rattachées.
Le jeu fonctionne un peu comme Metroid : c’est-à-dire que Rygar débloque au fur et à mesure des objets, qui lui permettent d’atteindre des endroits qu’il ne pouvait pas parcourir au préalable. Ainsi, il collectera des outils tels qu’un grappin ou un arc, qui lui donneront la possibilité de se rendre dans des endroits inaccessibles.
Deux types de vues sont proposés
En fonction du stage dans lequel Rygar se trouve, il aura droit à deux types de vues : un scrolling horizontal classique pour l’époque retrogaming et une vue du dessus empruntée de The Legend of Zelda. A noter que le protagoniste peut également sauter lors de ces deuxièmes phases, bien que la phase de plateforme ne concerne essentiellement que la première.
Ces passages entre la vue latérale et la vue horizontale offrent une certaine variété à Rygar. Néanmoins, on notera que les zones en vue du dessus sont relativement pauvres au niveau graphique, moins inspirées que les stages à scrolling horizontal.
Carte d’Argool, avec ses différentes zones
Rygar NES : un gameplay exigent, mais souple malgré tout
Un système d’upgrade simple et efficace
Rygar peut sauter, se baisser et frapper dans ces deux positions. Néanmoins, il peut utiliser des compétences magiques. Ces dernières, moyennant des points d’esprit, peuvent lui conférer :
Un boost de vitesse de son bouclier (oui, il s’agit bien de son arme de prédilection). A noter aussi que sa portée se voit rallongée.
Un bonus de vitalité, lui permettant de remplir toute sa jauge d’un coup.
Un sort lui offrant la possibilité de frapper tous les ennemis à l’écran, sans avoir besoin de les toucher directement avec son bouclier. (Vous pensez que c’est cheaté ? Vous changerez d’avis lorsque vous vous rendrez compte à quel point la fin du jeu est difficile pour nous autres, petits européens).
Menu de statistiques de Rygar
Rygar se déplace et répond bien aux différentes actions qu’on lui demande d’effectuer. Les mobs sont mobiles et nombreux, mais ils ne vous submergent pas au point d’être totalement dépassé. Pour avoir rejoué récemment à Battle Of Olympus, un Zelda 2 / Simon’s Quest like, pour ceux qui connaissent, je peux vous assurer que Rygar est très maniable !
Le côté obscur de la version NES Pal européenne
Voici là où le bât blesse : la version européenne de Rygar NES est réputée comme étant impossible à terminer. Son boss final, Ligar, est régulièrement considéré comme étant invincible. Ceci est dû au fait que les versions SECAM américaine et japonaise de Rygar NES possèdent plus de mémoire ! Si bien qu’il est possible de continuer d’augmenter les statistiques de notre héro jusqu’au bout.
On peut battre Ligar dans la version européenne, mais cela demande une énorme organisation et de la chance. Je vous avouerais que je n’aurais jamais eu le courage de me lancer ce défi dans la version NES originale. Par contre, j’ai pu l’effectuer sur émulateur Nestopia, en effectuant une sauvegarde, juste avant le passage critique qui mène au boss de fin. Je vous épargne le protocole écrit pour y parvenir et je vous invite à le consulter en vidéo, que j’ai calée au moment opportun.
Conclusion
Je suis heureux d’avoir rejoué à Rygar NES et même surpris par ses qualités, notamment graphiques et sonores. Ce jeu jouit d’une BO vraiment géniale sur certains stages, bien qu’elle reste inégale : la musique des bosses est très médiocre et certains morceaux sont trop basiques, il faut être honnête. Je vous invite maintenant à visionner mon Let’s Play complet !
Il y a peu de temps, j’ai décidé de d’étoffer ma chaîne YouTube (et par la même occasion, j’ai ajouté une section adéquate sur mon blog). Pour inaugurer ma nouvelle section Let’s Play Retro Games, j’ai choisi de consacrer un Let’s Play en trois parties sur Gargoyle’s Quest.
Pourquoi ai-je créé une section Let’s Play retrogaming ?
Une envie de proposer autre chose
Mon amie Ashe Vlakyrie m’a donné envie de me lancer dans le Let’s Play, depuis qu’elle a choisi d’en faire sur sa propre chaîne. Ceux-ci sont relatifs à la découverte de donjons racines sur Bloodborne. En ce qui me concerne, j’ai opté pour du retrogaming, car vu que je suis un vieux de la vieille dans ce domaine, je me suis dit que je devrais en profiter !
De plus, j’avais l’impression de patauger dans mes idées de contenus depuis pas mal de temps. Ceux-ci ne reposaient essentiellement que sur Bloodborne et il faut dire que depuis 5 ans, j’en ai créés beaucoup ! J’ai jugé qu’il était temps d’apporter du sang neuf et paradoxalement, j’ai choisi de le faire avec du vieux : amusant n’est-ce pas ?
Ma nouvelle section YouTube consacrée aux jeux vidéo retro
Une volonté de parler de jeux injustement mis de côté
L’adverbe « injustement » est un peu fort, je le conçois, néanmoins c’est le sentiment que j’ai lorsque je me renseigne ici et là au sujet de certains vieux jeux. Beaucoup de gens ne connaissent pas les jeux dont je leur parle, bien qu’ils soient issus de la même génération que moi. Je me dis que peut-être certains les ont manqués par un concours de circonstances et que d’autres gens plus jeunes pourraient être intéressés par le fait de les découvrir.
Même si je n’ai pas joué à tous les jeux 8 bits et 16 bits Sega et Nintendo, je pense avoir une bonne base de titres insolites dont je peux parler. En l’occurrence, j’ai voulu commencer avec Gargoyle’s Quest sur GameBoy, qui n’est pas forcément le titre qui vient tout de suite à l’esprit, lorsqu’on parle de cette console.
On notera quand même qu’il s’agit d’un des premiers jeux de la console portable monochrome de Nintendo. Premier titre d’une trilogie sorti en 1988, qui s’est poursuivie ensuite sur NES, puis sur Super NES. Autre chose intéressante, Gargoyle’s Quest est une déclinaison de la série des Ghost’n’Goblins, ce qui signifie que le studio Capcom en est à l’origine !
Pourquoi ai-je choisi Gargoyle’s Quest ?
Ce titre a marqué mon enfance
Ce jeu tient une place particulière dans mon cœur de joueur et pourtant, à l’époque je ne le possédais pas. C’était un de mes amis qui me le prêtait régulièrement : lui et son frère avaient énormément de mal avec ce dernier. Il faut dire que son gameplay était assez exigeant, néanmoins quelque chose m’avait toujours attiré dans ce jeu.
J’ai tellement joué à Gargoyle’s Quest que je le connais presque par cœur. J’y ai passé des heures et heures, afin de maîtriser le mieux possible notre cher héros : Firebrand. C’était donc l’occasion parfaite pour lancer cette section Let’s Play YouTube, en utilisant ce jeu.
Cartouche occidentale de Gargoyle’s Quest sur GameBoy
Une opportunité idéale pour tester un nouveau concept
Dans le futur, j’espère donc aborder d’autres titres comme celui-ci, pas forcément connus au premier abord, mais qui pour moi méritent le coup d’œil. De plus, j’y apporterai mon propre ressenti et cela me permettra de faire certaines comparaisons avec les jeux contemporains.
Je tiens à préciser que j’ai hésité à proposer Zelda 2 The Adventure of Link comme Let’s Play de départ. Toutefois, je me suis dit qu’il serait plus judicieux de commencer avec un jeu plus court. Gargoyle’s Quest nécessite environ une heure et demie de temps de jeu ; il faut compter beaucoup plus pour l’opus NES. J’ai donc privilégié les aventures de Firebrand sur GameBoy, dans le but de m’entraîner à créer des séquences ni trop longues, ni trop courtes, notamment via les retours de mes viewers.
Quelles sont les bases de Gargoyle’s Quest ?
Beaucoup d’action saupoudrée de notions de jeu de rôle
Gargoyle’s Quest, pour ceux qui ne connaissent pas ce titre, est un jeu d’action/plateformes, avec un soupçon de RPG. On alterne avec des phases vues de dessus, en l’occurrence tout ce qui a trait aux déplacements sur la carte du monde et des phases d’action à scrolling latéral.
Parlons maintenant un peu de l’histoire du jeu : son héros n’est autre que la gargouille Firebrand, un des principaux ennemis que rencontre Arthur dans Ghost’n’Goblins, Ghouls’n’Ghosts et Super Ghouls’n’Ghosts justement. Il se doit de rétablir l’ordre dans le royaume des Goules, dont le pouvoir a été pris de force par le Roi de la Destruction : Breager. Un scénario bateau me direz-vous, mais est-ce le plus important ?
Malgré des bosses peu marquants, j’en compte deux vraiment sympas en définitive, on se laissera séduire par la dimension artistique gothique, ainsi que par une bande son prenante pour l’époque. En tout cas, je peux vous dire que Gargoyle’s Quest a marqué ma vie de gamer, bien qu’il m’ait fait suer à grosses gouttes pendant un bon bout de temps, avant d’en maîtriser le gameplay. Il n’empêche que ça en valait la peine.
Le sentiment d’accomplissement donne envie d’aller plus loin
Tout comme Demon’s Souls, c’est le fait de réussir le premier niveau qui nous confère la possibilité d’en voir plus et d’avoir accès à d’autres possibilités. D’ailleurs, lorsque l’on atteint le premier village, on va avoir droit à un bon vieux système de sauvegarde par mot de passe – un classique des jeux retro – qu’un autochtone se fera une joie de nous transmettre.
On retrouvera ce type de PNJ dans chaque nouveau village visité et il y en a tout au long de l’aventure. Certains personnages nous demanderont d’effectuer des quêtes, qui une fois remplies, nous obligeront à revenir les voir, pour leur remettre l’objet qu’ils avaient perdu ou convoitaient. En échange, vous imaginez bien qu’ils nous offriront des récompenses à la hauteur de la mission effectuée.
En quoi Gargoyle’s Quest est-il réellement alléchant ?
Au début, le gameplay peut s’avérer décourageant
Le mode aventure reste banal et les interactions avec l’environnement, ainsi que les PNJ très sommaires, néanmoins il ne faut pas oublier que l’aspect RPG de Gargoyle’s Quest est surtout un prétexte pour plonger le joueur dans de l’action pure et dure, grâce à un gameplay pointu. Pour ce qui est des scènes de combat, tout se joue dans la gestion des sauts, mais surtout celle du temps de vol.
En effet, Firebrand possède la faculté de voler sur quelques mètres, du moins au début. Cette capacité s’améliore un peu plus tard et c’est d’ailleurs ce point qui rend le gameplay très difficile à assimiler lorsqu’on est novice. Bien qu’ils soient courts, les premiers niveaux sont bourrés de pièges et demandent déjà de bons réflexes, si bien qu’il est difficile d’arriver en un seul morceau face au premier boss.
Autre chose à prendre en compte : le fait que Firebrand puisse s’accrocher à presque tout et n’importe quoi. Cette faculté peut autant lui sauver la mise, que lui jouer des tours. C’est pour moi le point noir du jeu. Parfois, on se retrouve un peu malgré nous à subir les fixations intempestives de Firebrand ici et là. De surcroît, cela peut survenir au pire moment : lorsqu’un ennemi s’approche de nous par exemple et là, bim ! Impossible d’esquiver le coup… Toutefois, avec un peu d’entraînement, on devient capable d’éviter ce genre de déconvenue.
La dimension artistique est très réussie, malgré les moyens de l’époque
Une fois acquis, la satisfaction prend le dessus
Même s’il paraît archaïque, n’oublions pas de relativiser par rapport à l’époque et rappelons-nous surtout que certains jeux actuels ont plutôt bien fonctionné, malgré un gameplay ultra limité (bonjour Sekiro Shadows Die Twice). Le maniement de Firebrand reste exemplaire et renvoie celui d’Arthur et ses Ghosts’n’Goblins dans les roses.
Bien que Firebrand soit difficile à maîtriser, il réagit au quart de tour et il vaut mieux que ce soit le cas, vu la quantité de pièges vicieux jonchés tout le long de sa route. Tout repose en fait sur le fait de savoir jauger sa durée de vol, conjugué à un bon dosage de ses sauts, ainsi qu’à la bonne maîtrise parallèle de certains projectiles acquis petit à petit.
Certains de ces projectiles lui permettent de s’accrocher à des piques sans se blesser, de casser des blocs lui barrant le passage. D’autres sont indispensables face à des bosses ou des situations spécifiques. On retiendra essentiellement que même les éléments d’attaque de Firebrand concourent à sa capacité à évoluer dans les décors. Selon moi il s’agit d’un tour de force pour l’époque et ceci participe grandement au fun procuré au cours des différentes pérégrinations, dans les contrées du royaume des Goules.
Conclusion
Assez parlé de Gargoyle’s Quest, passons désormais au Let’s Play ! Je tiens à vous faire remarquer que j’ai utilisé l’émulateur Visual Boy, afin de faire tourner le jeu et que je suis passé par Streamlabs OBS, pour capturer mes vidéos. A mon avis, je resterai sur ce support très pratique pour l’enregistrement de mes futurs projets.
Enfin, j’espère que vous saurez apprécier ce premier essai, autant que j’ai pris du plaisir à le réaliser. Actuellement, je suis en train de préparer un prochain Let’s Play ; je ne manquerai pas de vous tenir informés quant à son arrivée. De toute façon, je suis presque sûr que vous avez déjà une petite idée de quel jeu il va traiter.